Le nombre de familles recomposées a augmenté de 13% depuis 1999. Elles représentent 9,3% des familles avec au moins un enfant mineur, soit 723 000.
11% des enfants vivent dans des familles recomposées, qui comptent en moyenne 2,2 enfants.
2 couples sur 4 se séparent et plus de la moitié d'entre eux recréeront de nouvelles relations dans les années qui suivent.
Sur le plan amoureux un homme et une femme qui éprouvent le besoin d'un rapprochement intime, se lancent parfois dans l'aventure de l'amour, avec un passé encore trop proche, qui n'est pas toujours clarifié ou assaini.
Par peur de la solitude ou du manque de présence on oublie un élément essentiel, celui du désengagement émotionnel.
Pour s'engager dans une nouvelle relation saine et constructive, il faut être désengagé de l'affect lié à la relation précédente afin de semer et nourrir les bases d'un nouveau lien empreint de conscience.
Sur le plan familial élargi, avec les belles-familles anciennes et nouvelles, les croisements de liens, les intérêts divergents, et les priorités pas toujours bien comprises des uns par rapport aux autres, il se crée tout un enchevêtrement de relations parfois complexes et difficiles à vivre.
Sur le plan parental comment trouver le type d'intervention, la bonne distance, la position vis-à-vis des enfants de l'un ou de l'autre ?
Comme c'est souvent la femme qui a la garde des enfants, ceux-ci voient apparaître, d'abord discrètement, puis avec de plus en plus d'assurance, le nouveau partenaire de leur mère.
Lorsque les enfants passent le week-end chez leur père, ils sont appelés à découvrir un jour ou l'autre, que son " invitée particulière " occupe les lieux avec (jugeront-ils) beaucoup de familiarité. Trop à leur avis, aussi vont-ils tenter d'éloigner ou de décourager " l'intrus " en usant de tous les moyens.
Peut-être ne sont-ils tout simplement pas prêts?
Beaucoup d'enfants vivent cela en étant animés par un conflit de fidélité, de loyauté, ils ont le sentiment de trahir leur père en acceptant le nouveau partenaire de leur mère, et pour ne pas trahir celle-ci, ils s'interdisent de faire risette ou de paraître trop familiers avec la nouvelle bien-aimée de leur père.
Ils oublient la spontanéité de leurs émotions ou de leurs élans naturels
Je n'aime pas le monsieur qui vient dormir avec maman, il n'a rien à faire ici...ou c'est qui cette femme qui veut nous faire des repas et qui s'occupe de nos affaires...ou de quel droit elle s'occupe de moi et de ma sœur, on lui a pas demandé d'être là nous...Je l'aime pas, je préfère que papa et toi vous soyez toujours ensemble!
Le nouvel arrivant est souvent mal accueilli, mal accepté, voire rejeté, cela durant une période de purgatoire, plus ou moins longue, en tout cas, tant que l'enfant espère que ses parents pourraient " s'ils le voulaient bien" revivre ensemble...n'est-ce-pas maman qu'on pourrait prendre papa avec nous?....je crois qu'il est d'accord pour revenir...parce que si maman revenait avec toi papa, ta copine elle pourrait rester chez elle... on serait comme avant !!
Certains enfants, en rejetant "le monsieur qui vient dormir à la maison" ou "la femme qui partage le lit de papa", tentent de contrôler la vie affective et sexuelle de leur parent. Ils perçoivent l'amant, la nouvelle partenaire, comme un intrus et même parfois comme un rival qui va les déloger de la position de soutien qu'ils assument ou (croient-désirent ) assumer: celle de petit homme chez le garçon qui cherche à développer une relation de réciprocité avec sa mère; ou celle de petite femme chez la fille qui si elle est trop attachée à son père, aura tendance à traiter la nouvelle aimée de celui-ci comme une rivale, voire comme une domestique.
Le prise en charge psychoaffective devra être envisagée. Pour ce faire il faudra tenir compte de la réaction des enfants: qu'acceptent-ils et que rejettent-ils ?
La difficulté principale réside dans le fait que la nouvelle relation avec les enfants est à inventer au quotidien.
Au début, il n'existe pas de références affectives s'appuyant sur un savant dosage du " faire" et du "être" et surtout du "faire séparément " !
Tout cela suppose évidemment que le conjoint délaissé n'utilise pas ses enfants comme otages ou comme enjeux pour maintenir le conflit avec son ex-conjoint et entretenir ainsi artificiellement une relation qui devrait trouver d'autres supports.
Mais quelle que soit votre situation, n'oubliez jamais qu'un jour vous vous êtes suffisamment aimés pour qu'ils voient le jour et qu'ils resteront pour toujours vos Merveilles d'Amour !
Bonne lecture !
Pour aller plus loin je vous recommande les ouvrages suivants:
- Être parent avec son cœur éditions Jouvence
- Le père à quoi ça sert ? Éditions Jouvence
- Désamour éditions le Seuil
- La fessée éditions la Plage
- Écoute petit homme Wilhelm REICH